Grâce à sa première obligation durable émise pour plusieurs fonds, dont HPK, le FIDA investit toujours davantage contre la pauvreté rurale et la faim

Rome, le 5 avril 2023 – Le Fonds international de développement agricole (FIDA) émet aujourd’hui son tout premier placement privé en euros, d’un montant de 65 millions d’EUR, pour quatre fonds de pension en Allemagne, dont Hamburger Pensionskasse (HPK) est le principal investisseur. HPK est la plus grande société allemande de fonds de pensions, et collabore avec le secteur de l’alimentation, des boissons et du commerce de détail du pays. Cet investissement permettra au FIDA d’aider des milliers de petits exploitants vivant dans les zones rurales des pays en développement, ainsi que leurs familles, à s’adapter aux changements climatiques, à augmenter leur production et à accéder plus facilement aux filières et aux marchés, dans un contexte où ces populations rurales sont touchées de plein fouet par la hausse des prix des aliments, des engrais et de l’énergie et par les phénomènes climatiques extrêmes.

« Nous sommes particulièrement fiers de nous associer à HPK, un fonds de pension qui, comme le FIDA, vise à obtenir des résultats durables sur le long terme. Cet investissement aidera les petits exploitants des pays en développement, qui produisent un tiers des produits alimentaires de la planète, à gagner décemment leur vie », a déclaré Natalia Toschi, responsable des services de trésorerie au FIDA. « Les objectifs que nous partageons avec l’équipe établie à Hambourg ont été un moteur considérable à l’appui de la réalisation de cet investissement phare, malgré la volatilité persistante des marchés actuels.»

« Après des années de taux d’intérêt bas, voire négatifs, nous profitons activement de l’environnement actuel des taux d’intérêt pour renforcer à nouveau nos investissements directs à revenu fixe. Si ceux-ci peuvent ensuite être utilisés à meilleur escient et faire une réelle différence, nous en sommes très heureux. La mission du FIDA coïncide parfaitement avec les intérêts de nos quelque un million de membres, qui recherchent une prévoyance vieillesse sûre, durable et avantageuse », a expliqué Stefan Klein, responsable des titres à revenu fixe dans le cadre de la gestion de portefeuille de HAPEV, la société d’administration mandatée.

Depuis l’émission de ses deux premières obligations durables en 2022, pour un montant total de 150 millions d’USD, le FIDA a diversifié son offre aux investisseurs et est désormais en mesure d’émettre des obligations en euros. Le FIDA propose également différentes échéances, le placement privé avec le fonds de pension HPK ayant une maturité de 12 ans.

« Grâce à cette obligation à 12 ans, le FIDA ajoute un point à sa courbe d’émissions et espère continuer à l’alimenter dans un avenir proche. Notre objectif ultime est de multiplier les financements en faveur des populations rurales vulnérables à l’heure où elles se heurtent à des difficultés économiques et climatiques. Aujourd’hui, les investissements du FIDA dans le développement rural sont plus importants que jamais », a déclaré Mme Toschi.

Le FIDA a émis sa première obligation durable en juin 2022 dans le cadre d’une stratégie visant à explorer de nouveaux modèles de financement, de façon à acheminer plus de ressources vers les personnes qui en ont besoin dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Il s’agit du premier fonds, mais aussi du seul organisme et de la seule institution spécialisée des Nations Unies, en dehors du Groupe de la Banque mondiale, à intervenir sur les marchés des capitaux. En 2022, le FIDA a émis deux obligations pour un total de 150 millions d’USD. Standard & Poor’s et Fitch ont tous deux attribué la note de crédit AA+ au FIDA.

Près de 3 milliards de personnes vivent dans les zones rurales des pays en développement et dépendent fortement de la petite agriculture pour se nourrir et gagner leur vie. Les petits producteurs produisent un tiers des denrées alimentaires de la planète et près de 70% des aliments dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. S’ils sont indispensables à la sécurité alimentaire mondiale, ils vivent pourtant souvent dans la pauvreté et souffrent de la faim. À l’échelle mondiale, près de 80% des personnes en situation d’extrême pauvreté vivent dans des zones rurales.

Le nombre de personnes souffrant de la faim a augmenté ces dernières années, pour atteindre environ 828 millions en 2021. Le nombre de personnes en proie à une insécurité alimentaire aiguë a, lui aussi, grimpé en flèche pour atteindre 205 millions de personnes à la mi-2022, en raison de différents facteurs, notamment les conflits, les phénomènes climatiques extrêmes, l’accélération des changements climatiques et les chocs économiques successifs, comme indiqué dans le Rapport mondial 2022 sur les crises alimentaires.

 Source : FIDA