Vladimir Poutine en Crimée pour le 9e anniversaire de l'annexion
Le président russe Vladimir Poutine (c), et le gouverneur de Sébastopol Mikhail Razvozhayev (g), le métropolite de Pskov et Porkhov, Tikhon Shevkunov (d), visitent le centre d'art et d'esthétique pour enfants à Sébastopol, en Crimée, le samedi 18 mars 2023, à l'occasion des 9 ans de l'annexion de la Crimée. AP
Faut-il y voir un pied de nez à l'Occident, alors qu'il vient tout juste de faire l'objet d'un mandat d'arrêt international et d'être accusé de crimes de guerre en Ukraine ? En tout cas, Vladimir Poutine s'est rendu ce dimanche 18 mars en Crimée, à l'occasion du neuvième anniversaire de l'annexion russe.
Un voyage que l’on peut interpréter comme un geste de soutien appuyé, à la péninsule annexée. La visite en personne du président russe, qui multiplie d’ailleurs les déplacements ces dernières semaines, intervient en effet alors que la Crimée devient un enjeu de plus en plus vital pour le Kremlin.
Car pendant ce temps à Kiev, Volodymyr Zelensky continue de promettre à sa population une reprise totale de la région. Divers incidents sécuritaires avaient d’ailleurs émaillé l’apparente tranquillité criméenne ces derniers mois, notamment de nombreux survols de drones ou encore diverses explosions à proximité de sites sensibles. Et bien sûr une attaque dévastatrice sur le pont de Crimée.
Vladimir Poutine l’avait d’ailleurs promis vendredi lors d’une réunion sur le développement économique de la Crimée. Il fera tout pour « éliminer n'importe quelles menaces ».
Il faut aussi rappeler que Moscou a déjà injecté des milliards d’euros dans la péninsule, devenue une priorité au grand dam d’autres régions russes. Poutine avait également qualifié de « choix historique », la « réunification » avec la Russie.
Samedi, Poutine est arrivé selon les images gouvernementales lui-même au volant d’une voiture, ce qui a fait dit au gouverneur local qu’il était un « leader incroyable, qui sait surprendre ». Ils ont ensuite visité ensemble un nouveau centre culturel de Sébastopol. Avant de repartir - dans un véhicule étranger, en l’occurrence japonais… Ce que n’ont pas manqué de relever avec ironie les canaux indépendants russes.
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