Tchad : De violents combats au palais présidentiel ont fait une vingtaine de morts ce mercredi soir

Texte mis à jour le 09/01/2025 à 13H30

Des pieds nickelés qui attaquent un palais présidentiel. Et pas n'importe lequel. Celui du Tchad, un pays connu pour avoir l'une des armées les plus aguerries au combat d'Afrique ! 24 petits drogués et autres ivrognes armés de couteaux et bardés de gris-gris qu'on neutralise à l'arme lourde, non sans avoir fait décoller des avions de combat. C'est la couleuvre que veut faire avaler à la communauté nationale et internationale le porte-parole du gouvernement tchadien. La toile préfère voter pour le bisou d'adieu macronien ou le clin d'oeil boko-haramiste. Quoique...

Le centre de la capitale tchadienne, Ndjamena a été secouée par de fortes détonations dans la soirée de ce mercredi 8 janvier 2025. Entre 19H45 et 21H30, le quartier Djambel Bahr abritant le palais présidentiel a été le théâtre de violents combats dont le bilan à l’heure actuelle s’élève à 19 morts dont 18 assaillants non identifiés : « Il y a eu 18 morts et six blessés, et nous déplorons un mort, trois blessés dont un grièvement » (porte-parole du gouvernement).

L’attaque a eu lieu quelques heures après l’entretien du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, avec le chef de l'État, le maréchal Mahamat Idriss Déby, et aussi quelques heures après que ce dernier ait recadré le président français, Emmanuel Macron sur les vraies raisons du départ des troupes françaises d’Afrique. De là à croire que Paris ait quelque chose à voir avec ces événements, ou que le chef de la diplomatie chinoise soit en réalité venu fournir de précieux renseignements sécuritaires, il n’y a qu’un pas... A moins que la piste des djihadistes de Boko Haram soit plus crédible. Même si le mode opératoire n'est pas le leur !

Pour l’heure, les seules informations fiables dont nous disposons sont les vidéos montrant des morts et des blessés sur les réseaux sociaux, ainsi que les vidéos de quelques membres du gouvernement tentant de rassurer la population. Aucun mot pour l’instant sur l’identité des assaillants, ni sur la position du maréchal-président.

Le point du ministre des Affaires étrangères, porte-parole du gouvernement tchadien, Abderamane Koulamallah, est le suivant :

« Je suis actuellement à la présidence de la République où la situation est totalement maîtrisée. Il n’y a aucune crainte. Il n’y a rien de grave. Nous ne pouvons rien dire pour l’instant, mais la situation est totalement sous contrôle. Nous attendons l’arrivée du procureur de la République pour vous montrer la réalité de ce qui s’est passé. Mais d’ores et déjà, je voudrais rassurer l’ensemble des Tchadiens que la situation est sous contrôle. C’est un petit incident qui s’est passé et je viendrai longuement tout au long de la soirée pour dire ce qui s’est passé ».

Seydou Koné