Pour un projet avorté en France : Basile Boli sous le feu des critiques
La Basile Boli Academy ne verra pas le jour de sitôt. En tout cas, pas à Noyon (Oise). L’ambitieux projet de construction d’un centre de formation de haut niveau à vocation sportive, éducative, sociale et culturelle, lancé il y a sept ans et qui faisait rêver toute la ville de Noyon et la Picardie, est délocalisé. C’est par une brève déclaration en décembre dernier, que le promoteur l’a fait savoir : « Nous avons finalement prévu de le réaliser dans le sud ».
Pour comprendre la déception des noyonnais, il faudrait savoir que le projet « Basile Boli Academy » était porté par l’ancien baroudeur du Stella club d’Abidjan, devenu une icône en France, himself : défenseur emblématique de l’équipe de France avec 46 sélections (1986-1993) et vainqueur de la Ligue des champions avec l’Olympique de Marseille (1990-1994) en 1993.
Ensuite, la Basile Boli Academy c’est (ou c’était ?) au moins 80 emplois directs et indirects sur un campus de 14 hectares où devaient être formés de manière cyclique, des centaines de jeunes footballeurs (15-18) détectés autour du monde entier.
Enfin, la déception de la population est à la mesure de la célébrité du footballeur traité depuis de « mégalo », « mythomane » et « escroc » surtout par les cabinets d’architectes et autres géomètre qui ont fait l’étude du projet. Au total, l’ancienne star du football français devrait dédommager « ses victimes » à hauteur de 260 000 euros, soit 170 300 000 FCFA.
Sur un autre registre, i y a quelques années, Basile Boli avait été poursuivi pour une affaire de corruption et d’abus de confiance dans la gestion de l’association Entreprendre et réussir en Afrique (ERA) qu'il dirigeait avec son ami Patrick Givanovitch, entre 2007 et 2008. La justice les avait accusés d'avoir détourné les 250 000 euros (163 750 000 FCFA) de la subvention allouée par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), mais la cour d'appel de Versailles l’avait finalement relaxé. L'argent devait servir à aider des migrants d'Afrique de l'Ouest à se réinstaller dans leur pays d’origine et y monter des projets.
Edgar Kouassi
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